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Souvent associée à des frises en verre dépoli, la technique de la gravure sur verre à la roue servait au départ à réaliser des décors gravés sur des verres en volumes. La technique de taille sur couche de couleur vient d’outre-Rhin en Bohême. Les différents effets décoratifs étaient ainsi obtenus par les profils des meules utilisées.
Mais avant de parler de la gravure sur verre de couleur, il faut d’abord parler du verre plaqué. En fait il s’agit d’un vitrage clair soufflé a la bouche et émaillé par une couche de couleur très mince sur une seule de ses faces. Il a été réinventé en France par Mr Bontemps Maître de verrerie à Choisy le roi vers 1826 à la demande du roi Charles X.
Pour revenir sur le sujet qui nous intéresse ici, il s’agissait surtout de graver la partie colorée émaillée pour arriver à la couche claire. Cela permettait ainsi de réaliser des motifs décoratifs, fleurs, épis de blés, étoiles, marguerites, palmettes, olives suivant le profil de la meule utilisée. En outre au niveau de l’aspect cela allait du dépoli, à l’aspect transparent après polissage à des rendu plus brut ou mat. Depuis le 19ème siècle c’est grâce à de petites meules montées sur tour fixe que l’on taille la surface de ces verres. Ce procédé de gravure sur verre à la roue est bien connu des cristalliers notamment à la cristallerie Baccarat ou chez Moser en Tchéquie.
Ces petits carreaux de couleurs en verres gravés à la roue ne sont plus produits en France aujourd’hui. Ils entraient surtout dans la décoration de portes vitrées anciennes. Ils étaient presque toujours associés à d’autres vitrages décoratifs produits à l’époque, comme les verres mousselines ou les verres diamantés et autres frises en verre dépolie.
Une nouvelle découverte
Une nouvelle découverte a été effectuée lors d’une recherche sur le fabricant de verres de montres puis de verres diamantés couleurs fabriqués pas la compagnie PICARD-Frères à Lunéville. En effet d’après un catalogue de cette compagnie sur le site de son usine de fabrication Parisienne Rue de Reuilly, en 1903 on retrouve tout un ensemble de modèle nommés « coins gravés ». En fait il s’agissait de : « gravure sur verre à la roue sur verre de couleur ».
Il faut souligner que cette compagnie commercialisait sa production de verres mousselines et verres diamantés chez beaucoup de miroitiers en France à cette époque-là. De ce fait, on comprend alors mieux pourquoi ces vitrages gravés sont si courants partout en France. Les Ateliers Picard Rue de Reuilly étaient importants et leurs productions conséquentes …
Malheureusement il ne reste aucunes traces de photos ou description l’intérieur de cette manufacture pour le moment… Espérons alors qu’un jour d’autres informations permettront d’en savoir plus sur le matériel et le personnel à l’oeuvre pour la production de ces petits carreaux de verres gravés si délicats à reproduire.
Patience et préçision
Ce premier travail de reproduction d’une ancienne gravure sur verre à été réalisé en Mars 2017 par Christian Fournié Maître artisan verrier. La Machine est un touret de Miroitier “Luchaire” des années 50-60 remis en état de fonctionnement dans l’atelier à Beaufort.
En fait Il s’agissait surtout d’essayer de retrouver les gestes originaux des miroitiers du passé. Pour cela, plusieurs mois ont été également nécessaire pour définir les diamètres vitesses de rotations et profils des meules utilisées jadis. Il est important de noter que le verre plaqué utilisé dans la vidéo est le même qu’au 19ème siècle. Il provient de la verrerie de Saint-Just à Saint Rambert près de Saint-Etienne en France. Cette verrerie remarquable fait à présent partie du Groupe Saint-Gobain et elle est en activité depuis 1826…
Ce que l’on ne voit pas : Les différentes étapes de dressage manuel des meules afin de leurs donner le bon profil de gravure. Mais aussi le polissage de finition sur meules en feutres.
Etoiles, fleurs et épis de blés.
Un travail sur mesure
La gravure de ces verres de couleurs ne se fait que sur commande, à partir des mêmes verres de couleurs qu’à l’époque.
Couleurs : Rouge et Bleu Foncés, Orange et Jaune moyen / Autre couleur sur demande.
La livraison se fait en caisse carton par transporteur en messagerie rapide
N’hésitez pas à contacter l’atelier
Des Modèles originaux
Portes vitrées, fenêtres et verrières.
Ces frises en verre dépoli et ces carreaux de verres pour les angles, font parties de la décoration intérieure du 19ème siècle puisqu’on les trouvait aussi bien dans des menuiseries que dans des verrières ou fenêtres anciennes. Elles faisaient partie des verres Mousselines, et étaient fabriquées de la même manière à l’aide de pochoirs. C’est surtout dans les portes en bois vitrées que ces vitrages anciens étaient très utilisés.
En conséquence, on retrouve souvent plusieurs montages dont un en particulier consistant à diviser la partie vitrée d’une porte ou d’une fenêtre en plusieurs carreaux inégaux. Ils étaient disposés de la manière suivante :
La raison de ce type de montage est très simple. Cela venait surtout du fait que les vitrages courants fabriqués au 19ème siècle étaient relativement fragiles en grandes dimensions. En effet leurs épaisseurs maximales atteignaient à peine les 3 Millimètres. Aussi, les menuisiers ou ferronniers de l’époque s’adaptaient à cette contrainte.
En plus des verres à vitres classiques clairs ou en couleur, on pouvait également trouver des assemblages de vitrages plus décoratifs.
Atelier Gugnon Fils 1870 – 1878 +
Afin de s’adapter à cette demande particulière, les fabricants de verres décoratifs de l’époque, proposèrent alors des bordures destinées à vitrer ces menuiseries. Les modèles principaux présentés ci-dessous ont été essentiellement réalisés à partir d’un catalogue authentique de l’ancien Atelier verrier Gugnon Rue du Faubourg St-Denis, Paris. En fait cet atelier a été l’un des premiers à industrialiser le verre Mousseline à partir de 1870.
Aujourd’hui le travail de ces verriers à été oublié, et leurs vitrages ont presque tous disparus. Mais l’état exceptionnel de conservation du document pourtant daté de 1878 à permis de sauvegarder un peu de ce patrimoine mal connu, en partie grâce aux outils informatiques d’aujourd’hui.
Il faut noter que contrairement au verre mousseline, les frises en verre dépoli et les carreaux d’angles existaient très probablement en motifs positifs ou négatifs sur fonds transparents ou dépolis.
Rénovations et créations.
Modèle P1 :
Composition P2 :
Porte P3 :
Modèle P5 :
Modèle P6 :
Modèle P7 :
Désignations d’origine
Les dénominations et numérotations du catalogue original ont été conservées. Néanmoins il faut noter qu’i s’agit avant tout de désignations commerciales de l’époque…
Sur devis uniquement
Bien sûr, n’ hésitez pas à contacter l’atelier pour toutes questions supplémentaires.