Vitraux Lémal et Raquet
En 1878 le fabricant de vitraux Lémal et Raquet peintres verriers, succèdent à Gugnon Fils qui a fait faillite en 1876.
Le catalogue de modèles de verres mousselines Lémal et Raquet ci dessous, date précisément, du 17 janvier 1879, puisqu’il est accompagné d’une lettre de proposition commerciale du adressée à un certain Monsieur E. Mercier d’Epernay. (Eugène Mercier fondateur de la maison de champagne du même nom).
LEMAL et RAQUET ou LEMAL, RAQUET et Cie
Verres à vitres, glaces, unies ou décorées, Vitraux d’appartements ou d’églises.
Une Lettre commerciale.
Voici une retranscription d’une lettre commerciale, accompagnant plusieurs planches de décors de vitraux d’églises, plafonds, verrières en émaux colorés.
“ Il existe encore actuellement bien des églises ou des chapelles ne possédant pas de vitraux, ou dont les ouvertures sont simplement garnies de mise en plomb incolore, bien que le vitrail soit le complément nécessaire de tout édifice religieux.
Cela tient à deux causes principales :
D’abord à une erreur presque générale qui veut que les secrets de la peinture aient été perdus, et ensuite, et plus souvent encore à la crainte d’une dépense exagérée.
Or, non seulement la palette du peintre verrier moderne possède tous les tons anciennement employés, mais elle a de plus toutes les nuances nouvelles que les progrès de la fabrication du verre lui ont apportées.
Cette planche (NDL : voir Ci-dessous) présente quelques dessins de verrières qui peuvent être établies dans les meilleurs conditions de prix et d’exécution, soit qu’il s’agisse de personnages ou de médaillons légendaires, soit également qu’on veuille employer de fines grisailles colorées.
A toute demande nous répondons par des maquettes manuscrites accompagnées de devis. ”
L’atelier Lémal et Raquet
“Le panthéon de l’industrie” de 1910
Avec Lémal et Raquet repris er renommé Prost & Cie à partir de 1907, nous entrons dans les ateliers de tailles importantes. Surtout dans les fabrications de vitraux mis au plomb mais aussi de vitrages décoratifs. En effet en 1878, Lémal et Raquet sont les repreneurs de la maison Gugnon. Fils. Fondée en 1864. l’atelier Gugnon. Fils est en fait le principal spécialiste des verres mousselines et de décorations à chaud ou à froid sur verres et vitraux. Fondateur d’un premier atelier vers 1860, 4 rue Doudeville à la Chapelle-St-Denis près de Paris Louis Napoléon Gugnon Père à amenés ses fabrications au stade quasi industriel, en déposant plusieurs brevets, notamment sur des fours de cuissons.
D’une superficie de 1200 mètres carrés, l’atelier Lémal et Raquet se situe au 130 Boulevard du Faubourg Saint Denis à Paris. Donc au même emplacement que l’atelier Gugnon. Il employait une cinquantaine d’ouvriers en 1907. Plusieurs procédés de fabrications étaient mécanisés et brevetés S.G.D.G par le directeur d’alors : Mr Prost. A signaler, un four de 24 mètres dédié à la cuisson et vitrification des émaux. Cet atelier verrier est alors unique en son genre à Paris.
Nouvelle décoration sur Verre
(La fin du verre mousseline)
A partir de 1892, les verres spéciaux coulés par Saint Gobain Chauny et Cirey et par les glaceries Belges de Jeumont et Recquignies étaient très novateurs en termes d’esthétique en style “Art-Nouveau“. Le verre mousseline commençait déjà son déclin du moins à Paris. En fait La mode de l’époque vers 1907 était plutôt orientée vers de plus grandes pièces avec émaux de couleurs. Ces vitrages étaient soit peints par empreintes lithographiques soit gravées sur verres émaillés plaqués (Verres diamantés). A noter qu’en plus d’être grossiste en produits verriers de l’époque cet atelier produisait énormément de vitraux ainsi que des vitrages décoratifs gravés par acide. Il commercialisait sa production via des catalogues publicitaires partout en France et à l’étranger.
Médailles d’Or et D’argent
Cotés consécrations, Lémal et Raquet obtint la médaille d’argent à l’exposition universelle de 1878, mais aussi une médaille d’or à l’exposition universelle de 1889 ainsi qu’une mise hors concours pour son procédé de “Nouvelle décoration sur verre moiré*” à l’exposition universelle de 1900.
Les ressources
- D’abord des planches publicitaires originales de l’atelier Lémal et Raquet 1878, 1900, 1907 numérisées par l’auteur à partir des archives de l’atelier de gravure sur verre et Glace LELEU Lille 1890-1912.
- Ensuite un article de l’illustré “Le panthéon de l’industrie” de 1910 : Source gallica.bnf.fr / Bibliothèque nationale de France
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