. Verre diamanté Archives – Atelier du verre mousseline
 

Picard et Cie, Fabrique de verres décorés

Le catalogue ci dessous date de 1903. Il a été édité par Charles Gaston Picard successeur de la société Picard et Cie. La fabrique de verres décorés Picard se situe à l’époque au 111 et 113 Rue de Reuilly à Paris.

La Famille Picard

une famille Suisse.

La famille Picard vient de Suisse, de la Chaux-de-Fonds précisement. C’est une famille nombreuse, avec de multiples activités autour de l’horlogerie.

La Chaux-de-Fonds Suisse

Des Verres de Montres

Un moulin.

En 1858 un certain Moïse Picard originaire de Heggenheim (Alsace, Haut-Rhin) tout comme un certain Léon Picard, semblent racheter la taillerie Lévy et Cie à Sarrebourg en Moselle. A noter que Louise Picard épouse de Léon Picard est elle aussi une Lévy. Y a t-il un rapport ? Levy étant un nom de famille très répandu…  En 1872 Picard s’installe dans un ancien moulin à blé de 1836 sur la Vezouze à  Lunéville (Meurthe et Moselle) pour produire des verres de montres.

La famille Picard fabrique alors toutes sorte de verres droits ou bombés destinés à l’horlogerie. Cette entreprise est florissante aux vues des nombreuses embauches d’une main d’œuvre spécialisée. Cette usine fermera entre 1917 et 1920.

Verres de montres Picard

Moulin Désalme Lunéville

Verres de montres Picard

Fabrique de verres de montres

Picard Frères

Les neveux.

Par la suite, face à l’investissement dans l’affaire familiale de Charles Gaston et Achille-Robert Picard, fils de Léon Picard et donc neveux de Moïse Picard, une nouvelle société est fondée sous le nom de Picard Frères, toujours dans la fabrication de verres de montres à Lunéville. En 1889 Picard Frères obtient la médaille d’argent à l’exposition universelle de Paris. Probablement une récompense pour les verres de montres. A moins qu’il s’agisse d’autre chose…  En effet, il y a une trace d’existence d’un autre atelier nommé « l’atelier des artistes » dédié au verre gravé, toujours à Lunéville au moulin Désalme à la même époque.

Picard Frères Lunéville

Entête Picard Frères Lunéville

Picard et Cie

Changement de programme

En 1884 Charles Gaston Picard né à la Chaux-de-Fond en 1856, fils de Léon Picard est domicilié au 52 Rue Réaumur à Paris. Céramiste et verrier il a fait sa formation à partir de 1876 dans l’atelier Familial de Lunéville.

En 1888 à la même adresse siège une société Picard & Cie. Un atelier de fabrication se trouve au 55 rue des meuniers toujours à Paris.  Est cité à cette adresse : « Un brevet de gravures sur verres et glaces, spécialité d’installations mousselines et de couleurs gravés par un nouveau procédé ». 

A une date sans doutes antèrieure à 1892,  un comptoir de vente de produits Picard et Cie est situé au 84 quai Jemmapes toujours à Paris. Picard et Cie y commercialisent alors des verres de montres, mais aussi :

  • Du verre mousseline
  • Des verres dit : “diamantés”  (Les motifs de dessins mousselines sont gravés en reliefs sur du vitrage clair ou coloré plaqué)
  • De l’opale coulée.
verres diamantés Picard

Modèles de verres diamantés Picard et Cie

Gravure diamantée sur verre clair

Diamanté sur verre clair N°882

verre a vitre diamante Picard et Cie

Verre diamanté N°19

Verre mousseline diamanté couleur Picard et Cie

Verre mousseline diamanté couleur

Mousselinage par acide

Mousselinage par acide

Fabrication de verres décorés

Rue de Reuilly

En 1895 ou 96, Picard et Cie monte une usine de fabrication au 111 et 113 rue de Reuilly à Paris.  Est cité en fabrication à cette adresse. D’abord de l’opale coulées inaltérable pour revêtements, (il s’agit de vitrage opaque teinté opaque dans la masse).  Ensuite des Tableaux Réclames et Enseignes (impressions vitrifiées à chaud) et enfin des vitraux d’appartements ou d’églises, des verres mousselines émaillés ou à l’acide, et bien entendu du verre diamanté Picard Breveté SDG.

Un peu plus tard au moins en 1903, cet établissement sera repris par Charles Gaston Picard successeur de Picard et Cie sous le Nom CH-G Picard.

Picard et Cie 1900

Entête Picard et Cie Paris 1900

verres a vitres PICARD Paris

Entête CH-G PICARD 1912

CH-G Picard et Fils

On retrouve Charles Gaston Picard à partir des années 1920 Rue Pascal à Paris. Associé à son Fils pour une production très similaire, réactualisée avec notamment de la gravure au jet de sable et du Façonnage.

On sait que Charles Gaston Picard contribura gratuitement à la fourniture de vitraux pour la verrière du Palais des Colonies. On sait aussi qu’il a été vice président de la chambre syndicale verres à vitres (Dates inconnues). En 1932, il est nommé Chevalier de la légion d’honneur au bout de 55 Ans de pratique professionnelle.

Médailles et distinctions Picard et Cie / CH-G Picard

  • Médailles d’argent Paris 1889.
  • Médaille d’Or Turin 1906.
  • Diplôme d’honneur Londres 1890.
  • Hors concours Roubaix 1911…

 

Une fin Tragique

Charles Gaston Picard né en 1856 décède en 1934. En 1941 sa veuve Madame Anna Clara SCHUHL née en 1867 à Strasbourg et demeurant à Paris au 6 avenue Constant-Coquelin ainsi que son fils Léon Frédéric Roger Picard cèdent, les droits de la société Picard Fils et Cie à un certain Marcel MOUSSEAU.

 

Ce sera la dernière trace des verriers de la famille Picard avant leurs déportations.

Sources, liens et Crédits

Sources:

Liens internes :

Téléchargements

Crédits

  • Merci a l’efficace réseau Genverre pour ses recherches sur Picard et cie.
  • Remerciement aussi a Serge pour ses échanges sur l’histoire de Lunéville.

Acide fluorhydrique et bitume de judée

Les différentes méthodes de fabrications des verres mousselines de 1841 à nos jours.

 

1/ D’abord le premier article : la Fabrication du verre mousseline par émaillage en 1841.

2/Ensuite : le verre mousseline en tulle brodée et la boîte à poussière.

3/ A présent la troisième partie : La gravure du verre mousseline par acide fluorhydrique et bitume de Judée

4/ Pour finir :  Le sablage.

Verre mousseline Diamanté.

Un travail à froid

gravure du verre mousseline

Définition : il s’agit au départ d’un vitrage (pour simplifier) décoré de motifs mousselines sur verres clairs ou en couleurs en relief ou non, par gravure à l’acide Fluorhydrique. Pour le cas des verres mousselines en reliefs, l’aspect brillant du fond perlé résultant de cette méthode de gravure est sans doute à l’origine du choix de sa dénomination : le verre diamanté* par son fabricant principal entre 1880 et 1942, la maison Picard.

*A noter d’une part qu’il n’existe pas pour le moment de traces antérieures à 1880 pour l’origine de cette dénomination. Et d’autre part que St-Gobain-Chauny et Cirey reprendra cette appellation par la suite dans sa production de vitrages imprimés industriellement après 1918. Par son aspect, on peut d’ailleurs raisonnablement affirmer que le verre diamanté est en réalité un précurseur des verres à vitres imprimé à reliefs fabriqués en Europe à partir de 1892.

glace picard

Catalogues de glaces et verres Picard.

Acide Fluorhydrique

Attention danger

Acide Fluorhydrique = Fluorure d’hydrogène. Très corrosif l’utilisation de ce produit chimique très toxique est très règlementé de nos jours.

L’utilisation de l’acide fluorhydrique pour la gravure sur verre vient du Royaume-Unis ou on retrouve les frères Chances à Birmingham vers 1850. De la même façon les peintre verriers Gugnon et Maréchal à Metz en 1853 effectuent des essais avec l’aide du chimiste Cyprien Tessié du Motay (1818-1880).  En 1876 Paul Bitterlin Maître peintre verrier à Paris à de bons résultats avec plusieurs types de gravures distinctes sur la même surface de verre pour fabriquer des décors.

 

Principes et formules

Pour la gravure du verre mousseline à l’acide, il s’agit d’utiliser deux formules différentes en rajoutant divers adjuvants chimique à l’acide fluorhydrique. Le but est ensuite de réaliser soit :

  • A/ Une gravure en surface à l’aspect Mat
  • B et C / Soit une gravure en profondeur à l’aspect perlé dite “diamantée”.

 

L’acide fluorhydrique (pdf)

  • Mortel par inhalation contact cutané ou ingestion.
  • Provoque des lésions graves sur la peau et les yeux.

Réglementation CE :  n° 1272/2008. 200-843-6

verre mousseline gravé a l'acide

A/ Verre mousseline gravé Mat

Gravure sur verre à par acide fluorhydrique

B/ Gravure diamantée sur verre clair

Verre mousseline diamanté couleur

C/ Verre mousseline diamanté couleur

Le verre plaqué ou Doublé

Un verre a couche

France 1826, Nous sommes pendant la seconde restauration de la monarchie sous le règne de Charles X. Devant les nombreuses églises abandonnées ou détruites lors de la révolution, le gouvernement de l’époque entreprit la restauration de ces édifices et de leurs vitraux. Mais le verre de couleur n’est plus fabriqué en France. Suite à cette pénurie,  les architectes de l’époque se tournent alors vers le gouvernement afin d’autoriser l’importation de verres colorés en provenance d’Allemagne ou d’Angleterre. Cette autorisation est nécessaire du fait de la prohibition (embargo douanier) alors en vigueur envers ces pays. Mais cette autorisation est refusée, encourageant les verriers du territoire à retrouver et reprendre la fabrication de verre de couleurs.

 

Georges Bontemps

En 1826 Un maître verrier polytechnicien du nom de Georges Bontemps, (1799 – 1883) vient de prendre la direction de la verrerie de Choisy-le-Roi. Il s’attèle alors à cette tâche. Après analyse de chimistes sur ordre du gouvernement, il est établi que le verre rouge ne peut-être obtenu qu’avec des oxydes de cuivre et de fer. A partir de ces données, Georges Bontemps obtient avec succès les nuances de rouges émaillées sur une seule face de verre clair réinventant ainsi la fabrication du verre doublé (ou plaqué) de couleur en France.

Ce verre à l’origine du verre diamanté couleur gravé à l’acide fluorhydrique existe encore aujourd’hui et est connu sous le nom de verre plaqué (Flashed glass).  Ce verre à vitre encore soufflé à la bouche est encore fabriqué dans seulement 2 verreries dans le monde dont une se situe en France aux verreries de Saint-Just près de Saint-Etienne. Quant-à la verrerie de Choisy-le-Roi elle, elle périclitera suite au départ de Mr Bontemps pour l’Angleterre lors du changement de régime en 1848.

Verre doublé gravé par sablage

Verre doublé gravé

Bitume de judée et Acide fluorhydrique

Un mariage heureux.

Tout au long du 19ème siècle, si il y a un produit très utilisé dans le ateliers de décoration sur verre c’estbien le bitume de judée.

 

Le bitume de Judée qu’est-ce que c’est ? 

  • C’est un produit de la même famille que le pétrole connu dès l’Egypte ancienne et utilisé pour imperméabiliser le bois des bateaux.

 

Quel utilisations ?

  • D’abord, chauffé et mélangé à du Benzène puis appliqué au pinceau sur le verre, le bitume de Judée fait d’excellents pochoirs resistants aux acides.
  • Le bitume de Judée à des propriétés photosensibles, il est même à l’origine des premières plaques photographiques.

 

Ce qu’il faut retenir.

  • Dans les 2 cas, soit manuellement, soit chimiquement le bitume de Judée sert à la fabrication de pochoirs destinés à la réalisations de décors gravés sur verres.
Pochoir de gravuire sur verre en bitume de judée

Peinture au bitume de Judée

Procédés de pochoirs

Des secrets bien gardé

bitume de judée en poudre

Saupoudrage

Le premier à parler d’impression de pochoirs sur verre plaqué ou doublé en couleur pour la gravure sur verre à l’acide fluorhydrique est Louis Napoléons Gugnon à Metz vers 1853.

Il s’agit de pulvériser du Bitume de Judée réduit en poudre à l’aide d’une sorte de cylindre à ventilateur manuel sur un pochoir de métal ou même de la tulle recouvrant la vitre à graver. Cet asphalte se collant au verre avec une préparation légèrement chauffé, détermine ainsi un pochoir sur lequel peut être alors appliqué de l’acide fluorhydrique dilué pour réaliser la gravure d’un motif en série.

 

Le cliché.

Ni plus ni moins qu’une reproduction photographique.  En 1850 Mr Abel Niepce de Saint Victor (1805-1870) cousin germain du célèbre Nicéphore Niepce (inventeur de la photographie), décrit un procédé de pochoir photosensible a base de bitume de Judée dans son traité sur la gravure Héliographique. le but est de graver du verre par acide fluorhydrique. Le procédé est par la suite perfectionné par ajout de chrome pour augmenter le niveau de sensibilité de l’épreuve.

 

Une méthode complexe. 

Le procédé est le suivant :  D’abord on enduisait une plaque de verre d’un mélange de :

  • Bitume de Judée
  • Sulfure de carbone
  • Cire jaune
  • Térébenthine et caoutchouc,

L’opération se fait bien sûr hors lumière du jour. On expose le tout au soleil de midi dans une serre en plaquant un verre mousseline émaillé noir à motifs transparent (en fait un film négatif). Une fois exposé à la lumière on obtient ainsi un cliché. On développe alors le tout à l’eau. les parties du dessins exposées au soleil se durcissent, les parties cachées se dissolvaent come par magie lors du développement. Enfin, une fois séché, on obtient un pochoir résistant à l’acide fluorhydrique. L’enlèvement du pochoir se fait ensuite au benzène ou à l’acide chlorhydrique suivant les mélanges.

 

Le sulfure de carbone 

  • Volatile et inflammable
  • Nuit à la fertilité
  • Risque grave en cas d’exposition prolongée
  • Irritation des yeux et de la peau.

Réglementation CE :  n° 1272/2008. 200-843-6

Le Transfert PICARD.

Un secret bien gardé

Le procédé de pochoir breveté SDG par Picard et Cie nous est parvenu grâce à un document très rare de la glacerie de Jeumont implantée dans le Nord de la France. Un certain Hector Douillez y décrit précisément un procédé d’impression de pochoir par cliché photographique et matrice.

A noter que sans ce document original complet a usage interne et non publié, il n’y aurait aucune preuve de l’existence de ces techniques photosensibles au seins des verreries de l’époque… C’est manifestement un secret tellement bien gardé qu’il a disparu. 

Décalcomanie Picard

Décalcomanie des enfants…

En fait le transfert Picard est une forme de décalcomanie. Au départ, on réalise également un cliché (voir ci-dessus) sur une plaque de verre, gravée ensuite profondément par acide. Ce vitrage va alors servir de matrice pour la reproduction du motif.

 

Bitume de Judée en pâte

D’abord on enduit la matrice gravée par cliché avec une patulre  et une pâte à imprimer sur les parties en creux de la matrice. Cette pâte était constituée de :

  1. Bitume de Judée
  2. Cire Jaune
  3. Stéarine (acide gras végétal)
  4. Suif
  5. Saindoux
  6. Poix
  7. Résine et essence 
Bitume de Judée

1/ Bitume de Judée

Cire Jaune

2/ Cire Jaune

Stéarine

3/ Stéarine

Suif

4-5/ Suif et Saindoux

poix

6/ Poix

Résine Végétale

7/ Résine végétale

Le transfert

Ensuite pour le transfert,  on dépose d’abord un papier de soie frotté de blanc d’Espagne sur la surface imprimée. Puis on presse délicatement pour ensuite enlever le papier sur lequel est imprimé tout le motif. Enfin on applique ce même papier imprimé sur le verre à graver. Une fois mouillé, le papier se délite ne laissant que les motifs qui restent alors fixés au vitrage pour être gravé.

Origine du procédé

De la gobeleterie

Les techniques de le décoration sur verre, il faut le savoir viennent essentiellement de ce qu’on appelle la gobeleterie. C’est à dire la fabrication du verre soit usuel soit plus luxueux pour les arts de la table. Il existe un lieu incontournable pour s’en rendre compte c’est le Ciav de Meisenthal en Alsace. Dans le musée dédié à l’histoire de la gobelleterie, les techniques de la décoration sur verre y sont exposées d’une manière chronologique avec notamment un procédé de décoration sur verre par pochoir imprimé. Cette technique est présente vers 1870 aux verreries de Portieux, mais aussi Baccarat, Saint Louis et Meisenthal.

Gravure a l'acide à meisenthal

Gravure chimique à Meisenthal

La Gravure chimique

Verreries de Portieux

La décoration sur verre en volume par acide fluorhydrique passe donc par la fabrication d’un pochoir. Il pouvait être directement réalisé sur le verre, mais cela pouvait poser des problèmes pour la réalisation de gravures en série identique. C’est pour cette raison que l’impression de pochoir “indirect” au bitume de judée s’est imposée.

 

Les Etapes :

  • L’impression : Les verreries de l’époque sélectionnent des ouvriers habiles puis les forment à la gravure sur métal. La procédure consiste à réaliser manuellement un pochoir à l’aide de bitume de Judée, de cire et de stéarine pour être ensuite graver à l’aide d’une pointe en métal dur. Une fois le pochoir terminé la plaque de métal passe alors à la gravure par acide nitrique.

 

  • L’application : La matrice en métal est ensuite encrée à l’aide de bitume de Judée et mise sous presse afin d’imprimer le motif sur un papier de soie très léger. Le pochoir d’impression obtenu est ensuite appliqué sur le verre en rotation sur un tour manuel. Le verre à décorer est ensuite badigeonné avec un bitume de jugée plus épais pour protéger les parties non gravées.

 

  • La gravure : Les verres à graver sont rangés les uns à côtés des autres par 9 ou 12 dans des paniers ajourés et plombé pour ensuite être plongé jusque à quelques millimètres de leurs collerettes dans un bain d’acide fluorhydrique et d’eau. Enfin, au bout de vingt à trente minutes les verres sont retirés. La dernière étape est un décapage du pochoir dans une chaudière d’eau sodique (eau chargée en sodium) en ébullition suivi d’un rinçages.

Sources et remerciements

Photos

  • C. Fournié Verrerie Mousseline

Documents

Remerciements

  • Remerciements au réseau Genverre pour ses recherches sur la famille Picard.
  • Ainsi qu’au musée de la mémoire verrière de Boussois pour leurs documents précieux.
  • Merci à TB pour son expertise.