Une Croix pour les verriers.
La croix des verriers de Penchot unique en son genre est à présent* située à l’entrée de la commune de Boisse-Penchot par la route D840 près du pont sur le Lot. Elle pourrait passer inaperçue, pourtant à y regarder de plus près, le socle de ce monument s’avère être constitué de milliers de feuilles de verres à vitres empilées d’à peine 1 à 4 M/M d’épaisseur. Elle fut érigée en 1861 par les verriers de la commune et Bénite par M . Tranier vicaire à Cransac. Avec le temps le monument à beaucoup souffert, et les vitrages qui soutiennent la croix se délitent peu à peu…
*Certaines sources situaient la croix des verriers à l’entrée de la verrerie
La verrerie de Penchot.
L’établissement d’une verrerie à Boisse-Penchot remonte à l’année 1842. Cette usine qui avait alors pour objet de fabriquer des bouteilles s’est installée à cet endroit pour plusieurs raisons :
- Le sable nécessaire à sa fabrication pouvait être aisément pris dans le Lot qui coule à sa porte.*
- La proximité du bassin houiller de Decazeville pouvait lui fournir les combustibles et comburants nécessaires aux fonctionnements de ses fours.
- Enfin le transport des autres matières premières, notamment le bois pour l’emballage (Le chemin de fer s’établira plus tard) pouvait se faire facilement par voie fluviale.
En 1867, la société propriétaire de la verrerie cessa la fabrication de bouteilles, pour s’adonner à celle de verre à vitres qu’elle a continué jusqu’en 1897, époque à laquelle l’usine à été acquise par le Maître de verrerie Joseph Lapeyre. Ce dernier apporta à la fabrication les ressources de ses capitaux, de son énergie et de son expérience. Il consacra la plupart de ses importants bénéfices au développement de l’usine qui occupera une superficie totale de 30 000 mètres carrés dont 12000 de surfaces couvertes.
La fabrication du verre par Manchon.
La Technique de fabrication du verre plat par “Manchon” est connue depuis le Moyen-âge. Mais c’est avec la révolution industrielle du 19 ème siècle qu’elle à connue son âge d’or. Le principe très simple était de souffler à la bouche une forme de Grande Bouteille, qui une fois ses extrémités sectionnées prenait la forme d’un cylindre. Ce cylindre de verre ou “Canon” était ensuite fendu. Soit par découpe à l’aide d’un diamant ou par “Choc thermique” à l’aide d’une tige en métal préalablement chauffée au rouge. L’étape suivante consistait à ramollir le verre pour l’aplatir dans un four prévu à cet effet. Opération nommée “L’étendage” provoquant ainsi leurs irrégularités de surfaces, déformations ou bulles. Ce sont ces type de vitrages qui ont été utilisés pour le socle de la croix des verriers de Penchot.
Au départ soufflé à la bouche par les verriers, le soufflage devint ensuite mécanique.