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Verres spéciaux Saint-Gobain 1908

Verres spéciaux : Produits verriers destinés à entrer dans les constructions de Bâtiments publics, Immeubles de rapport, Villas, usines Etc. fabriqués par les manufactures de glaces et Produits chimiques : Saint-Gobain, Chauny et Cirey.

Ce document qui date de 1908 est une mine d’informations sur les verres spéciaux. Les textes descriptifs sont quasi littéraux légèrement améliorés pour la lecture en page web. 

verres spéciaux 1908

Produits verres spéciaux 1908

Nomenclature des verres spéciaux

D’après la Cie de Saint-Gobain

Dalles prismatiques denticulaires et Dalles à facettes prismatiques :

Pour commencer, ces dalles de verre, dont l’emploi est de plus en plus répandu, sont essentiellement destinées au dallage des planchers, pour l’éclairage rationnel des locaux sombres. Elles se fabriquent en diverses dimensions et épaisseurs et en plusieurs qualités de verre : Clair, Extra-Clair et Extra-Blanc. Elles se livrent armées et non armées.

Dalle prismatique

Dalle prismatique denticulaire

lumiere et dalle prismatique

Principe de la dalle prismatique

Pavés en Verre :

Ces petites dalles, établies sur le principe de nos Dalles prismatiques, sont aussi destinées à la garniture de châssis métalliques dans les endroits où il est nécessaire d’avoir des dallages de très grande résistance. Notamment pour les trappes et châssis de caves. Les petits pavés creux dits ” Pavés américains ” ont été établis pour être encastrés dans le ciment armé.

Pavé en verre rond

Pavé Américain

Pavé en verre prismatisque

Pavé prismatique

Dalles armées de treillage rigide, dites “Dalles de Verre treillage” :

D’abord employées pour la construction des dallages de grandes dimensions, présentant toutes les garanties de solidité et de sécurité.  De plus, elles résistent à l’incendie et peuvent supporter, sans effondrement, des surcharges considérables.

 

Marches et Contre-marches en Verre armé granité Fabriquées sur le principe des Dalles en Verre treillage : Ces marches et contre-marches sont livrées prêtes à poser. En outre, elles peuvent atteindre, en longueur, 2 “40 d’une seule pièce. Les Escaliers de Verre armé treillage sont clairs, hygiéniques, solides et ne sont pas glissants. De plus ils sont absolument incombustibles et aussi d’un nettoyage facile. Ainsi, ils donnent aux constructions, outre la lumière, un grand caractère de propreté et d’élégance.

escalier en verre arme

Opalines et Marmorites de couleurs :

L’Opaline est une matière vitrifiée remplaçant avantageusement la faïence, le marbre et autres produits de revêtements. Elle ne se tache pas comme le marbre et ne se fendille pas comme la faïence. Elle résiste, d’une façon absolue, à l’action des acides, à celle du sublimé et des émanations sulfureuses, ammoniacales ou autres. Les Marmorites ou Opalines veinées, ont l’aspect du marbre. D’un très bel effet décoratif, elles servent à l’installation des Cabinets de toilette, des Lavabos et Salles de bains. Elles sont aussi employées pour l’ameublement, les enseignes, etc.

 

Installation de W.-C. et d’Urinoirs en Opaline. L’Opaline s’emploie aujourd’hui d’une façon courante dans les écoles, lycées, collèges, hôpitaux, cafés, etc., pour les installations hygiéniques. Toutes les pièces : caniveaux, gorges, séparations, stalles, coquilles,terrassons,etc., peuvent être fournies en Opaline. L’Opaline se pose en grandes plaques pouvant avoir jusqu’à 4 et 5 mètres carrés de superficie, ou encore en petits carreaux.

Verre noir.

Le verre noir remplace le marbre noir avec avantage et éclat dans les soubassements et panneaux de devanture. On l’emploie également, de façon courante, pour les enseignes, car il se grave et se dore facilement. Le verre noir douci s’emploie aussi pour remplacer l’ardoise dans les Tableaux d’école.

 

Applications de l’Opaline et du Verre noir à l’Electricité. L’Opaline et le Verre noir, possédant un pouvoir isolant bien supérieur à celui du marbre, constituent les meilleurs des supports pour les Tableaux de distribution de l’électricité, les socles et toutes autres pièces d’appareillage électrique.

Urinoir en opaline

Urinoirs en opalines

verre noir

Verre noir

Isolant tableau electrique opaline

Tableau électrique opaline

Verres prismatiques unis et renforcés :

Ces verres, constitués par une série de petits prismes, servent à réfracter la lumière et à la conduire où l’on veut. Par leur emploi judicieux, on peut éclairer à peu de frais les locaux sombres ou obscurs et réaliser sur l’éclairage une économie très réelle. Les Verres prismatiques, Unis ou Renforcés, sont fabriqués en quatre modèles différents permettant de résoudre, avec satisfaction, la plupart des problèmes.

 

Les Verres prismatiques renforcés peuvent être décorés d’émaux de couleur et de lustres métalliques. Tous ces verres se placent en feuillure, aux lieu et place des vitres ou des glaces.

verre prismatique Saint Gobain

verres speciaux prismatiques

Verres spéciaux prismatiques

Vitrage prismatique

Vitrage prismatique

Verres spéciaux doublés jaunes :

Les verres doublés jaunes sont des verres spéciaux striés, martelés, losanges ou imprimés, teintés en jaune par cémentation. Ils sont très employés pour le vitrage des marquises, jardins d’hiver, vérandas, etc.

Vitrage strie jaune

Verre strié jaune

Verre strié losange

Verre strié losange

Verres décorés, Verres filigranes, Jaunes, Verts, Bleus ou Rouges :

Ces Verres spéciaux sont obtenus à l’aide des verres imprimés dont certaines parties seulement sont revêtues d’un émail de couleur vitrifié et inaltérable : Rouge, Bleu, Vert ou Jaune. Très décoratifs, ils remplacent avantageusement et économiquement les vitraux.

verre filigrane jaune

verre decor vert

verre bleu saint gobain

verre filigrane rouge

Verres lustrés :

Sont désignés sous ce nom les verres imprimés sur la surface à reliefs desquels ont été déposés, par réduction à haute température, des lustres métalliques. Ces lustres présentent des irisations et des reflets chatoyants de grand éclat. Ces verres spéciaux s’emploient principalement sur fond sombre pour panneaux d’armoires et meubles de fantaisie.

Verres Imprimés Armés :

Ces verres, en raison même de leur dessins à reliefs, masquent à peu près complètement le grillage qui les arme et gardent, de ce fait, toutes leurs qualités décoratives. De plus,  ils diffusent parfaitement la lumière et conviennent particulièrement aux plafonds lumineux, aux marquises, auvents…

Verre armé grillagé

verre armé grande marguerite

grabde marguerite verre arme

Verres spéciaux armés doublés jaunes :

Servent aux mêmes usages que les Verres doublés jaunes.

Glace armée en verre poli :

Destinés au automobiles ce sont des vitrages de sûreté. En effet ils sont très appréciés pour éviter les effets dangereux des chocs accidentels, des jets de pierres, etc. Les nouvelles glaces armées fabriquées par la Compagnie de St-Gobain, armées de grillage en fil d’acier galva­nisé brillant sont transparentes et ne déforment pas les objets vus au travers.

Verre cathédrale extra-mince, Uni ou Pointillé :

D’un très bel effet pour Vitraux ou vitrages légers, principalement le Verre pointillé qui possède une grande luminosité.

Verre Jardinier :

Pour Vitrage des Serres et Châssis de Couches, le Verre Jardinier est un verre mince remplaçant avantageusement le Verre à vitres pour les serres, châssis, etc. L’état de sa surface, qui atténue la transparence, évite le revêtement de chaux appliqué souvent en été sur le verre à vitre.

NDL : Bon à savoir, les verres jardiniers proviennent en fait de verres à vitres avec défauts, ou provenant de chutes de verres (reliquat après découpe).

Glaces platinées translucides :

NDL : Il s’agit en fait de miroir espion… Ces glaces, placées entre une pièce éclairée et une autre qui l’est moins, permettent à l’observateur placé dans cette dernière de voir et de surveiller sans être vu…

Bombages des Glaces et Verres :

La Compagnie de St-Gobain se charge de l’exécution des bombages de toutes formes et de toutes dimensions, fournissant ainsi des glaces de devantures, de vitrines. Mais aussi des verres de tous genres, martelés, striés, imprimés, armés, unis ou décorés.

Bombage du verre

Verre Bombé (1933)

Tuiles en verre :

Servant principalement à l’éclairage des magasins, hangars, greniers, etc., aux lieu et place des châssis. Les tuiles de la Cie de St-Gobain se raccordent surtout, avec la plupart des tuiles en terre des fabricants français. Ainsi, les divers modèles fabriqués sont : les Tuiles à emboîtement, les Tuiles plates, les Tuiles creuses. Mais aussi, les Ecailles de diverses formes, armées ou non armées, sans oublier les Panneaux de verre ondulé.

Dalles décoratives :

Ce qu’il faut savoir c’est que dalles, ornées de reliefs, sont employées dans les  soubassements, devantures, balustrades, etc. En fait, elles constituent une fermeture translucide très résistante, pouvant servir à l’éclairage pendant le jour et former des panneaux lumineux le soir. Unies et dépolies sur leur face intérieure, elles sont  en plus d’un ton très doux et s’unissent bien à toute décoration. A noter qu’elles peuvent être armées, au besoin, d’un réseau métallique intérieur.

verre soleil prismatique

Dalle de verre soleil

Dalle de verre prismatique

Verre coulé prismatique a rayon

Dalle verre a carreaux

Dalle de verre quadrillée

Moulages pour l’Electricité :

  • Bacs en verre de divers modèles pour Accumulateurs.
  • Isolateurs de tous genres, en Verre et en Opaline.
  • Crémaillères, Tasseaux, etc..

Glaces de Couleur :

  • Glaces rouges à l’Or pour Phares.
  • Vertes pour signaux.
  • Glaces Bleues pour enseignes, etc.

Cuves en Glaces soudées :

Ces cuves, formées par des glaces rectangulaires parfaitement planes, soudées sur les côtés, sont utilisées pour les collections dans les musées, laboratoires et pour les collections d’objets d’art.

Protecteurs de niveau d’eau :

Droits et bombés, armés ou non armés, pour chaudières à vapeur.

Sources et Crédits :

  • D’abord, bien sur, Documents original Produits spéciaux St Gobain Chauny et Cirey 1908.
  • Ensuite les photos des verres spéciaux imprimés, et prismatique denticulaire de Mr René Divechy : http://www.la-retro-d-aniche.com
  • Enfin mes propres collections photos. (C. Fournié)

La verrerie de penchot (Aveyron)

La verrerie de Penchot, (à présent Boisse-Penchot) près de Decazeville dans le département de l’Aveyron (France) est un endroit qui me tient particulièrement à cœur, puisque c’est là-bas que mes recherches sur les vitrages décoratifs ont commencées. (C. Fournié) Voici son histoire mise à jour.

 

Une verrerie en Aveyron

De fait, l’établissement d’une verrerie à Penchot remonte à l’année 1842. (Cela dit un rapport interne St-Gobain cite un premier établissement en 1837 sans plus de précisions). Cette usine qui a alors pour objet de fabriquer des bouteilles s’est installée à cet endroit pour plusieurs raisons :

  • D’abord le sable nécessaire à sa fabrication peut être aisément pris dans le Lot qui coule à sa porte.
  • Ensuite la proximité du bassin houiller de Decazeville peut lui fournir les combustibles et comburants nécessaires aux fonctionnements de ses fours.
  • Enfin le transport des autres matières premières, notamment le bois pour l’emballage (Le chemin de fer s’établira plus tard) peut se faire facilement par voie fluviale.
  • Il faut noter que d’après le mémoire de fondation la proximité d’une rivière ou d’un fleuve favorise la combustion dans les fours…
Joutes sur le lot

Verrerie de Penchot sur le Lot

 Localisation

Verrerie de Penchot Localisation

  • Situation Géographique : Usine de Penchot, commune de Boisse (Aveyron) Bord du Lot
  • Voyageurs et détails : gare de Penchot
  • Marchandises : Chemin de Fer, pas d’embranchement direct. L’usine est reliée à la gare par une voie particulière de 0,80 x 1800 mètres.
  • Eau : Accès sur le lot par un embarcadère. Le Lot est navigable à la fondation en 1841, cela dit ce ne sera plus le cas par la suite.
  • FABRICATIONS : Bouteilles,  Verre a vitres clair soufflés, puis étirés.
localisation de la verrerie de penchot

Verrerie de Penchot localisation

1861 Une croix pour les verriers

La croix des verriers de Penchot unique en son genre est à présent* située à l’entrée de la commune de Boisse-Penchot par la route D840 près du pont sur le Lot. Elle passe presque inaperçue. Pourtant, quand on y regarde de plus près, le socle de ce monument est en fait constitué de milliers de feuilles de verres à vitres empilées d’à peine 1 à 4 M/M d’épaisseur. Erigée depuis 1861 par les verriers de la commune de Penchot et Bénite par M. Tranier vicaire à Cransac, le monument souffre… et les vitrages qui soutiennent la croix se délitent inévitablement…

*Certaines sources situaient la croix des verriers à l’entrée de la verrerie

Fabrication du verre à vitre soufflé

La fabrication et le soufflage du verre à vitre: vidéo tournée dans la région de St-Etienne. Cette vidéo nous renseigne sur les conditions de travail dans lesquels est fabriqué le verre à vitre soufflé au canon au 19ème siècle.

Chronologie

L’histoire administrative de la verrerie de Penchot est assez mouvementée, et nombres de faillites et de reprises se succèdent. En 1867, la société propriétaire de la verrerie cesse la fabrication de bouteilles, pour se consacrer à celle de verre à vitres jusqu’en 1897, époque à laquelle l’usine est acquise par l’industriel Joseph Lapeyre. Ce dernier apporte alors, son expérience de maître de verrerie à la fabrication et les ressources de ses capitaux. Il consacre la plupart de ses importants bénéfices au développement de l’usine qui occupera une superficie totale de 30 000 mètres carrés dont 12000 de surfaces couvertes. C’est également lui qui introduit la fabrication du verre à vitre décoratif de type Mousseline à Penchot. En 1937 St-Gobain Chauny et Cirey se porte acquéreur de la verrerie précédé de nombreuses tractations avec Joseph Lapeyre dès 1925. La verrerie ferme ensuite en 1954 du fait de son isolement géographique (entre-autre).

entete verrerie de penchot 1866

Verrerie de penchot 1866

Verrerie de penchot 1872

Entête Penchot 1872

Entete verrerie de pencgot 1890

Verrerie de penchot 1890

1826 – 1897

  • 1826 : La révolution industrielle amène la Fondation des Houillères et Fonderies d’Aveyron par le duc Decazes et le polytechnicien Cabrol.
  • 1841 : Constitution de la société «La compagnie des verreries à vitres de Penchot-sur-Lot». Jean Baptiste Rouiller est nommé directeur.  Cette même société est liquidée dès 1842, il faut noter que jusqu’en 1897 la verrerie appartient successivement à 6 sociétés différentes.
  • 1850 : Achat de la concession minière de Négrins (taille : it140 Ha) pour assurer l’indépendance énergétique de la verrerie.
  • 1860 : Construction d’une voie ferré dite «Américaine» a largeur de voie réduite reliant l’usine à la gare de Boisse-Penchot. 4 chevaux de tractions des wagons en assurent le fonctionnement. Elle est précédée par un aménagement des bords du Lot en 1857 pour améliorer le déchargement des matières premières. (Le Lot est navigable à cette époque)
  • 1861 : Les verriers de Penchot érigent une croix à l’entrée du village.
  • 1867 : La verrerie cesse de fabriquer des bouteilles pour ne se consacrer qu’à la fabrication de verres à vitres. (Technique du Manchon soufflé) avec une moyenne de 120 000 manchons par mois!
  • 1897 : La verrerie est rachetée par Joseph Lapeyre, maître de verrerie venue de Givors avec ses ouvriers. Il a probablement introduit la fabrication du verre Mousseline.

1924 – 1954

  • 1925 : Fondations de la société anonyme des verreries Joseph Lapeyre au capital de 8.625.000 Francs divisé en 17 250 Actions de 500 Francs chacune.
  • 1930 : 13 Décembre, cette même société est déclaré en faillite.
  • 1932 : En Mai Joseph Lapeyre reprend l’exploitation et la production. Campagne d’environ 550 000 M2 par an...
  • 1937 : 1er avril, après de longues tractations la société Saint-Gobain achète la verrerie et constitue la Société anonyme des anciens établissements Joseph Lapeyre qui l’exploite par bail à Saint-Gobain.
  • 1941 :  1er Octobre Mr Joseph Lapeyre Chevalier de la légion d’honneur cesse toutes activités et se retire à l’Hôtel du Louvres à Paris il décède la même année.
  • 1946 : Saint-Gobain réalise une étude de reprise de la production, et effectue des travaux de modernisation électrique au niveau des fours.
  • 1951-52 : Dernière campagne de fabrication de la verrerie qui se solde par 13 mois de productions pour une quantité de 2 087 151 M2
  • 1952 : La voie ferré est démontée.
  • 1953-54 : l’usine est fermée puis démantelée.

La verrerie de Penchot Histoire

Les Batîments

  • 1/ Les Logements Ouvriers, verriers et Gardiens
  • 2/ Logements de la direction et Bureaux
  • 3/ Les Ateliers : Forge + réparation + Centrale Electrique
  • 4/ Les Magasins Etage + Sous-sols
  • 5/ La Salle des Arches (Alimentation du four a Bassin)
  • 6/ Salle des compositions (Mélanges des matières premières)
  • 7/ Stockage des Matières Premières
  • 8/ Logements ouvriers et verriers
  • 9/ La Menuiserie / Caisserie
  • 10/ Hall Emballages Expédition (arrière du Bâtiment)
  • 11/ Rampe accès Emballage
  • 12/ Stockage Charbon (Arrière du Bâtiment)
  • 13/ Vestiaires et réfectoire
  • 14/ Caisserie et dépôt des caisses
  • 15/ Four et atelier verrier de soufflage du verre a vitre
  • 16/ Gazogènes + Chaudières
  • 17/ La Poterie
  • 18/ Les écuries
  • 19/ Entrée Est voie de Chemin de fer

batiments de la verrerie de penchot

Tarifs  1910

Ce tarif original : J. Lapeyre de la verrerie de Boisse-Penchot près de Decazeville en Aveyron (France) nous renseigne sur la production de la verrerie de Penchot après 1910. En ce qui concerne les verres mousselines du catalogue original, on peut retrouver certains motifs un peu partout dans le Nord de l’Europe. Cependant la quasi-totalité des modèles proviennent des productions de l’atelier Gugnon Fils Paris 1864 – 1876, puis Lémal et Raquet 1878 – 1913. Ils ne sont donc pas spécifiques à cette verrerie.

A noter les types de mesures, Nord, Lilloises ou Midi que l’on retrouve aussi sur le tarif de l’atelier de gravure sur verre Leleu et Fils en 1895.

Tarif de verre à vitre

Verres à vitres Boisse penchot 1910

1925 Les Verrerie J-LAPEYRE S-A

Société Anonyme des anciens établissements J. Lapeyre.

 

Capital 500 000 francs
Action de 500 francs.

Siège social et Usine : Penchot commune de Boisse (Aveyron)

Activité : Fabrication de Verres à vitres.

1er juillet 1937 Constitution de la société dans le but de prendre à bail et d’exploiter l’usine de verre à vitres de Penchot qui lui est louée pas la Compagnie St Gobain propriétaire de l’usine.
Conseil d’Administration :

  • Mr Barthas Clovis Président.
  • J. Saufrignon
  • R. Virlogeux
  • J. Lapeyre
  • H. Bauquin
  • J. Bauquin
  • Mr Fuhey
  • Mr Launoy
  • Mr Pittet

En Septembre 1925 Mr J. Lapeyre constitue une société anonyme au capital de 8 625 000 Francs divisée en 17 250 Actions de 500 Francs chacune, dont 60 % en sa possession afin de mener à bien les aménagements nécessaires à l’arrivée d’un nouveau procédé de fabrication de verre plat abandonnant complètement les techniques de soufflage par cylindre en place depuis 1867. (A noter que l’usine ne fabrique a priori plus de verre mousseline à partir de ce moment-là, aucun stock de cette production n’est mentionné après 1926.)

Une révolution technologique

 

Entre les procédés de verre étiré Fourcault et Libbey-Owens (Brevet Colburn), c’est le procédé Fourcault qui à été choisi. Bien que ce brevet soit tombé dans le domaine public en France. Il est suivi dans sa mise en œuvre par une société nommée “Technique verrière”.  A l’époque seules 5 verreries utilisent ce procédé de fabrication du verre par étirage vertical. D’abord 3 à Aniche dans le Nord de la France, puis une à Vertou près de Nantes et la dernière à la verrerie de Penchot. Seules 2 dépendent de la société “Technique verrière” pour la mise en œuvre des machines Fourcault, la société d’Aniche avec son usine de Saint Laurent et celle de Vertou. Les trois autres verreries restantes dont celle de Penchot sont dissidentes. L’usine de Penchot ne paye donc aucunes redevances pour la mise en œuvre des ses machines de verre étiré Fourcault, mais les difficultés de mises aux  points et la formation du personnel lui coûte quasiment toute sa trésorerie… et beaucoup de temps

Action-J-Lapeyre

Au sujet de Joseph Lapeyre

 

Joseph Lapeyre est né à Givors le 9 septembre 1857. Fils de Jean Lapeyre et de son épouse Marie Vallin. Il commence à travailler dans l’établissement de ses parents, probablement la Verrerie de la Gare d’eau F. Vallin et Lapeyre frères à Givors.

F. Vallin Lapeyre frères Givors

F. Vallin & Lapeyre frères Givors

En 1890 il épouse Désirée Victorine Fogt née à Aniche le 28 mars 1868. Le couple réside alors à Douai toujours dans le Nord. La présence de Joseph Lapeyre Maître de verrerie à Givors dans le Rhône se retrouvant à Aniche dans le Nord peut s’expliquer par la famille de sa Mère, Vallin présente dans cette région. Quoiqu’il en soit, le fait est qu’il devient d’abord propriétaire de la verrerie St-Laurent à Aniche pour ensuite reprendre la verrerie de Bessèges* dans le Gard en 1915. En janvier 1935 il est nommé Chevalier de la légion d’Honneur. Joseph Lapeyre décède en 1941 sans descendances son épouse décèdera en 1944.

* A noter que la verrerie à vitre de Bessèges fabrique du verre mousseline bien avant l’arrivée de Joseph Lapeyre.

Entete verrerie de besseges

verrerie joseph lapeyre givors

verrerie de st laurent aniche

Tarif Verrerie à Vitres de Saint-Laurent 1913

Verrerie de Penchot les aménagements

 

Commencés en 1924, les travaux d’adaptation au procédé d’étirage Fourcault se terminent en Avril 1926.  La valeur de l’usine ainsi transformée est portée à 7 millions de Francs. Elle comprend, les bâtiments et les moyens de productions, mais également une centaine d’habitations juste à côté de la verrerie pour le logement de ses ouvriers. Cela facilite grandement le recrutement de la main d’œuvres, ce qui permet à la verrerie de Boisse-Penchot de maintenir un personnel d’élite. Malgré cela la mise au point de la production des machines Fourcault est difficile, les spécialistes sont rares, malgré la présence d’Emile Gobbe lui-même co-inventeur du brevet.

Ce n’est qu’à partir du mois d’Octobre 1926 que la production devient acceptable et régulière industriellement parlant. Malheureusement la crise du marché du change affecte grandement les ventes de la verrerie, la situation devenant dangereuse, l’usine arrête sa production dans l’attente d’une amélioration, celle-ci a lieu en Mai 1928.

 

En 1925 l’aspect du corps principal de la verrerie est profondément modifié pour accueillir les puits d’étirages lors de la mise en œuvre des machines à verre étiré Fourcault au-dessus du four à bassin.

La verrerie de Penchot en 19133

Verrerie de Penchot 1913

1925 verrerie de penchot

1925 Aménagement Fourcault.

Les Machines Fourcault

Ce procédé industriel de fabrication de verres à vitres a été inventé par l’ingénieur Belge Emile Fourcault  en 1901 , il est ensuite cédé à Emile Gobbe inventeur du four à bassin. Il consiste à étirer verticalement une feuille de verre en continu à l’aide de rouleaux mécaniques le long de toute la hauteur d’un puits situé au-dessus d’un bassin de verre en fusion. La Feuille arrive recuite (refroidie) en haut du puits et est ensuite coupée au fur et à mesure de son étirage. Ce procédé remplace le soufflage au canon traditionnel après 1918. En 1925 il est modifié par la société PPG à Pittsburgh améliorant sensiblement l’état de surface du vitrage. La vitesse d’étirage pour un verre d’épaisseur de 2 m/m est de 150,00 mètres par heure…

 

La vidéo ci-dessous montre le procédé Pittsburgh en fonctionnement à l’usine d’Aniche en 1965.

Verrerie de Penchot 1938

St Gobain Chauny & Cirey

Moyens de Production

 

  • Superficie totale : 16000 M2
  • Superficie couverte : 6000 M2
  • Fusion : 1 Four à cuve capacité : 22 Tonnes/jour
  • Caractéristiques du Four : Surface 56 M2
  • 3 Machines Fourcault : 1,35 x 1,50 mètres
  • Gazogènes : 1 batterie de 3 gazogènes Stein-Chapman ?? 2.50
  • Magasin Produits finis : 4000 M2
  • Manutention : Voie étroite chemin de fer de l’usine à la gare
  • Monorail type “Tourtelier” pour la composition
  • Monte-Charge pour le charbon
  • Véhicule : 1 Tracteur pour les wagons

Production

 

  • 1938 : 883 441 M2 Valeur : 12 403 500 FF
  • 1939 : 257 893 M2 Valeur :  3 752 000 FF

 

Matières premières

 

  • Charbons à Gaz : 825 T/Mois (Decazeville)
  • Sable de fusion :  370 T/Mois (Lavardac 47)
  • Carbonate de soude :  63T/Mois (Varangéville 54)
  • Sulfate de soude :  88 T/Mois (St Fons 69)
  • Calcaire :  61 T/Mois (Chancelade 24)
  • Dolomie :  51 T/Mois (Mimet 13)
machine fourcault

Machines Fourcault à Vertou

Personnel Maîtrise

24 Mai 1940 : Un rapport interne de Saint-Gobain nous renseigne sur le personnel nécessaire et sa dénomination pour le fonctionnement de la verrerie de Boisse-Penchot et ses machines Fourcault.

Les Effectifs

1938 : 248 personnes dont 13 femmes

 

  • Employés : 13
  • Maîtrise : 6
  • Ouvriers : 229
1939 : 197 personnes dont 13 femmes

 

  • Employés : 13
  • Maîtrise : 6
  • Ouvriers : 178

Encadrement

  • Ingénieur Directeur Mr René DUPEYROUX né en 1900 entré en 1924
  • Ingénieur en second Mr Jean BERTRAND né en 1915 entré en 1935
  • Chef comptable Mr Maurice MERCKENS né en 1905 entré en 1934
  • Agent commercial Mr Joseph BAUQUIN né en 1915 entré en 1928

Personnel de Maîtrise

  • 1 Directeur pour le remplacement de Mr DUPEYROUX
  • Un Directeur commercial
  • 1 Ingénieur remplaçant de Mr BERTRAND
  • Un Chef de Fabrication remplacant de Mr GALARET
  • 1 Chef Gazier Mr MULLER de Cirey
  • 1 Chef de Magasin Mr BAUQUIN Père
  • 2 Sous Chefs de Magasin
  • 1 Chef de l’entretien Mr HEBRARD
  • Un Chef de Cour Mr LARDINOIS
  • 1 Chef Comptable
  • 2 employés aides-comptables
  • Une Caissière Madame LACOMBE
  • 1 Secrétaire Madame ASTOUL
  • 2 Facturières Mlles PALIS
  • 1 Téléphoniste
  • 4 Employées de Bureau Fabrication.

Horaire de travail en verrerie

Personnel ouvrier

Poterie

  • Potiers : 2
  • Marcheurs de terre : 2

 

Entretien

  • Monteur en fer : 1
  • Ajusteur : 1
  • Forgerons : 1
  • Frappeur : 1
  • Electricien : 1
  • Apprenti électricien : 1
  • Menuisiers Charpentier : 2
  • Charron : 1
  • Maçons : 3
  • Manœuvres : 2

Magasin

  • Coupeurs : 18
  • Apprentis coupeurs : 2
  • Porteurs classeurs verres : 4
  • Compositeurs des caisses : 5
  • Monteurs de caisses : 2
  • Marqueur de caisses : 1
  • Emballeurs : 6
  • Fabrication des caisses : 10
  • Roulage et Chargement : 10

 

Arches

  • Chauffeurs : 3
  • Surveillants graisseurs : 3

Recette

  • Chefs de recette : 3
  • Croqueurs : 12
  • Descente des chariots : 3

 

Etirage

  • Chefs d’équipes : 3
  • Opérateurs : 6
  • Surveillants de puits : 6

 

Enfournement

  • Enfourneurs et fondeurs : 6
  • Ecrémeur : 1

Gazogène 

  • Gaziers : 6
  • Equipes mélangeurs : 3

 

Cour

  • Gardes de nuit : 2
  • Concierges : 2
  • Voiturier : 1
  • Tracteurs : 2
  • Gare déchargement : 4
  • Manœuvres : 10
Coupeurs de verres aniche

Coupage du verre (Aniche)

Fin de la verrerie de Penchot

Après 1946, la société Saint-Gobain propriétaire de la verrerie de Penchot envoie ses ingénieurs évaluer l’état du four à bassin et des machines à verre étiré Fourcault. Ceci dit, ce rapport, techniquement trop complexe pour être exposé ici, conclut favorablement. Il insiste notamment sur la très bonne conservation du four a bassin et de ses installations. Saint-Gobain reprend alors directement la remise en production de verre étiré sur le site

 

Le nombre de machines Fourcault

Au sujet du nombre de machines Fourcault, les sources sont parfois erronées. Certaines en citent 4, d’autres vont jusqu’à 6, Les documents d’archives Saint-Gobain eux n’en citent toujours que 3 d’une largeur utile de 1350 M/M.  En fait il n’y a toujours eu que 3 machines d’étirages pour 3 emplacements autour du puits d’étirage comme c’est visible sur les plans de 1937.

plan de la verrerie de penchot

Des Modifications

Tout d’abord, les modifications les plus importantes portent sur les voies d’accès, avec en 1952 la suppression de la voie étroite de chemin de fer. Ensuite des travaux d’électrification non précisé ont eu lieu. Quant au four à bassin, il semble toujours chauffé au Gazogène.

 

Production 1951 – 52

La campagne de fabrication de verre étiré par les 3 machines Fourcault de la verrerie commence en juin 1951 et s’achève un an plus tard en juin 1952 avec une production totale de 2 087 151 M2.

verre a vitre penchot 1952

Production de verre étiré 1952-1953

Le démantèlement.

En fait 1951 – 52 ce sera la dernière campagne de fabrication de la verrerie de Boisse-Penchot. En 1953 Saint-Gobain ferme le site pour le démanteler en 1954.

verrerie de Penchot en deconstruction

Verrerie de penchot en démolition.

Sources et Crédits

 

Téléchargements : 

 

Remerciements :

  • René Diverchy
  • Didier Latapi
  • Pezet Sarl propriétaire des lieux

Verre à vitre soufflé et fabrication

A la fin du 17ème siècle les verreries d’abord itinérantes  commencent à se sédentariser vers 1800 en Bohême et dans les Vosges Alsacienne. C’est dans cette région de l’est de la France que commence la fabrication du verre à vitre soufflé « au canon » (en cylindres).

Les investissements nécessaires à la sédentarisation de ces verreries les conduisent à industrialiser le verre à vitre. Elles chauffent leurs fours aux bois d’abord, dévastant des forêts entières. La houille et le charbon remplacent ensuite le bois comme source d’énergie.

A noter que les verres à vitres sont aussi appelés « verres des Vosges » pendant la première moitié du 19ème siècle.

Soufflage du verre à vitre en 6 étapes

1/ le soufflage

 

Le principe très simple il s’agit de souffler à la bouche (et plus tard mécaniquement) une forme de Manchon (Forme de Grande Bouteille). En fait elle prend la forme d’un cylindre. Ce cylindre de verre à vitre soufflé s’appelle un “Canon”. On parle alors de soufflage au canon.

 

Uune idée des chiffres sur la production du verre à vitre soufflé.

Voici ce qui est décrit sur place à ce sujet dans le mémoire de fondation de la verrerie de Penchot dans l’aveyron en 1841 rédigé par J. Rouiller, ingénieur des Mines. “9 Souffleurs, fabriquent moyennement 1493 Manchons par fontes pour 17 à 18 fontes par mois. Soit un total de 25 281 Manchons. Soit 2820 Manchons par souffleurs par mois”. (Les chiffres sont probablement exagérés pour appuyer les arguments de la fondation de cette verrerie.)

fabrication du verre a vitre soufflé

2/ le Décalottage du verre à vitre

 

Le “canon” une fois soufflé devient un cylindre de verre à vitre. Pour cela il est coupé à ses 2 extrémités. L’opération s’appelle “le décalottage”.

A noter que c’est “le gamin” assistant le souffleur qui réalisait souvent cette opération. La main d’oeuvre infantile est chose courante à cette époque dans l’industrie du verre et ailleur.

decalotage du verre à vitre soufflé

3/ le fendage du canon

 

Une fois le cylindre de verre à vitre fabriqué il est ensuite transporté pour être refendu. Pour cela on utilise soit un diamant à couper le verre soit une tige de métal chauffée au rouge provoquant un “Choc thermique”.

En fait se sont le plus souvent des femmes qui portent les canons d’un espace à l’autre au sein des verreries. On les appelle les “porteuses de canons”

Le verre a vitre par manchon

porteuse de canon

4/ L’étendage et la recuisson

 

Une fois le cylindre de verre à vitre fendu, l’étape suivante consiste à ramollir le verre pour l’aplatir dans un four. L’opération est nommée “L’étendage“. Cette opération explique les irrégularités de surfaces, déformations ou bulles que l’on peut observer sur les vitrages anciens encore en place.

Le verre à vitre soufflé poursuit ensuite sa fabrication dans le four de “recuisson” dans le but d’être refroidit progressivement.

étandage du verre à vitre

5/ Le coupage du verre à vitre

 

Une fois le vitrage complètement refroidit, il est posé sur table pour y être coupé aux dimensions choisies. L’opération se nomme “le coupage” et se fait à l’aide d’un véritable diamant serti sur un outil le long d’une règle.

Coupage du verre à vitre

6/ Mise en caisse et paillage

 

Enfin vient la dernière étape de la fabrication des vitrages soufflés, la “mise en caisse et le paillage”. la protection des verres à vitres se fait à l’aide de paille dans des caisses de 30 à 60 feuilles de verres suivant les épaisseurs et les formats.

mise en caisse et paillage du verre a vitre

Mesure du verre à vitre soufflé

Les épaisseurs

 

On ne parle pas de mesure en millimètres il n’y a pas de normes la dessus à cette époque. Les épaisseurs de verres à vitres se comptent de la façon suivante :

 

  • Simple (1 M/M)
  • Demi ou mi-double (1,5 M/M)
  • Double (2 M/M)
  • Triple (3 M/M

tarifs et mesures des verres à vitres

Les Formats

 

Il n’y a pas de normalisation non plus pour les dimensions des verres à vitres au 19ème siècle. Les mesures des vitrages varient d’une région à l’autre ou même d’une ville à l’autre. Cela doit dépendre des dimensions d’ouvertures dans les usages courants des constructions locales. Néanmoins on retrouve 3 types de mesures principales chez les industriels.

 

  • Mesures Nord
  • Lilloises
  • Mesures Midi

 

Mais il y a beaucoup d’autres appelations…  Mesures… Dunkerquoises, Picardes, Douaisiennes, Tourquennoises…

verre a vitre 1895

Verre à vitre cannelé

Très présent sur les tarifs de l’époque, le verre à vitre soufflé “cannelé” comme son nom l’indique, est un vitrage qui présente des cannelures lui donnant une forme ondulée. Il s’agit en fait du premier vitrage occultant, déformant la vue.

Pour l’aspect Ondulé il est obtenu par soufflage du manchon dans un moule cylindrique en laiton présentant de profondes cannelures dans lesquelles le verre vient prendre sa forme. Lors de cette opération le souffleur allongeait son manchon en prenant bien garde de ne pas tourner sa canne. Le canon ainsi obtenu était ensuite fendu puis étendu suivant le même processus que pour les autres verres à vitres plats.

Verre soufflé cannelé

Verre soufflé cannelé

Window Glass 1902

Dès 1900 le soufflage mécanique du verre à vitre commence à être utilisé sans toutefois complètement remplacer l’ouvrier souffleur. C’est alors un jet d’air comprimé qui remplace le souffle du verrier, sans réellement changer les gestes et le procédé de fabrication des vitrages. Ce n’est qu’en 1902 que le verrier Américain John Lubbers essaye alors de remplacer l’étirage manuel du cylindre soufflé par un étirage mécanique. Aussi, pour y parvenir il invente un  procédé utilisant un anneau circulaire plongeant dans un pot de verre en fusion à l’aide d’un treuil qui s’élève doucement à la verticale. Ce procédé très spectaculaire peut ainsi produire des cylindres de plus de 10 mètres de longueur. Cette production atteindra sa pleine maturité avec les fabrications de l’American Window Glass Cie (1897) dans les années 1920.

Window Glass 1920

Soufflage mécanique du verre à vitre

Window Glass 1920

Window Glass 1920

Vitrage soufflé en 2023

En conclusion, et bien en fait, pas vraiment de conclusion définitive pour l’instant. En effet le soufflage du verre à vitre soufflé à la bouche n’a heureusement pas encore totalement disparu…

 

Ce qu’il faut savoir c’est qu’après 1920 la quasi-totalité des verreries de soufflage au canon n’ont pas pu résister très longtemps aux progrès technologiques comme l’étirage Fourcault en France ou le Window Glass aux Etats-Unis. Ceci dit, deux ont néanmoins traversée le temps pour arriver jusqu’à nous. Il faut dire que le fait qu’elles fabriquent essentiellement que du verre à vitre soufflé de couleur très spécifique, à certainement eu beaucoup d’importance quant à leurs longévités.

 

 

L’une d’elle se trouve en France sur la commune de Saint-Just – Saint Rambert près de Saint Etienne. Fondée en 1826 par ordonnance Royale la verrerie de Saint-Just produit au départ des bouteilles et du flaconnage.

C’est sous l’impulsion du Maître de verrerie Mathais André Pelletier qu’en 1865 elle se reconvertie dans la fabrication de verres de couleurs et de verres plaqués émaillés. Classée entreprise du patrimoine vivant, elle est toujours en activité et fait partie du Groupe Saint Gobain. Sa production de verres à vitres soufflés et de dalles moulées répond toujours aux besoins des ateliers de restaurations et création de vitraux dans le monde entier.

verrerie de S-Just St Rambert

Verrerie de Saint Just France.

Sources et Crédits

  • D’abord la Vidéo : Source: René Divechy: http://www.la-retro-d-aniche.com (Avec mes remerciement)
  • Ensuite, le texte C. Fournié d’après J-Scory 1913 et 1925
  • Egalement les revues “Glaces et Verres” St-Gobain.
  • Puis le catalogue “Verre pour toute industrie” Hires Turner Glass Company.
  • A noter le brevet windows Glass : Wikimedia Commons Patent No 702013
  • Enfin le livre Histoire de la verrerie d’en haut
  • Photo de la Verrerie de Saint-Just  C.Fournié (Avec mes remerciement pour les autorisations.)
  • Pour finir, le verre à vitre cannelé :  BNF/Gallica “Les Merveilles de l’Industrie…”